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Mon tempo

28 juillet 2009

Anita Nair

compartimentIl y a des livres qu'on a d'abord envie d'offrir, parce que l'intuition de leur valeur est plus forte que nous. On en pressent l'intérêt, on ressent déjà le plaisir des mots et l'on s'empresse de les donner en cadeau à ceux qu'on aime.

Puis vient le temps de la découverte...enfin, vient le moment où on lit, on déguste, on imagine.

J'ai imaginé Akhila, belle brune énigmatique et fière. Droite et résignée. J'ai compris tout ce dont elle a parlé: les devoirs de chef de famille, l'insupportable poids du jugement des autres, les questionnements tourbillonnants et les inévitables choix qui font la vie d'une femme indienne. Oui, d'une femme indienne mais d'aujourd'hui. Une femme indienne tiraillée entre le bien (la tradition) et le supposé mal (la modernité). J'ai imaginé toutes ses voisines de compartiment, racontant tour à tour ce qu'elles ont au fond d'elles: les espoirs, les regrets, les rancunes, la vengeance, la revanche. J'ai aimé, tout aimé dans la plume d'Anita Nair, comme toujours. Une plume qui sait être aussi légère que tranchante. Une plume qui sait nous élever autant qu'elle nous accable. Du grand roman indien.

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24 avril 2009

Explorer pour respecter.

Plan 1 : Un garçon d’une dizaine d’années est invité en Afrique du Sud, à Township, pour les besoins d’un documentaire, à jouer au rugby.

Plan 2 : Le garçonnet est présenté à une équipe locale de jeunes et l’entraînement débute.

Plan 3 : Les sud-africains, pieds nus, imgfont plusieurs tours d’un terrain caillouteux.

Plan 4 : Le petit français retire ses baskets et s’explique : « Je ne voudrais pas les offenser en laissant croire que je cherche à leur montrer que j’aie plus qu’eux. »

Quoi de plus révélateur chez un enfant d’une dizaine d’années que de vouloir se mettre au niveau d’un autre, moins chanceux que lui ?

Révélateur de générosité et porteur d’espoir. Au cœur d’une Afrique du Sud soit- disant post-Apartheid, au creux de ces quelques phrases, réside l’espoir d’ouverture vers l’autre, la prise de conscience d’un ailleurs démuni, et la volonté d’apprendre pour mieux partager…

14 avril 2009

Hyderabad nomade.

MADRASLe déchirement culturel ou l’errance d’une génération : celle dont les parents ont décidé de tout laisser, famille, amis, patrie pour trouver le confort et l’aisance matérielle tant rêvés : l’eldorado doré et son envers.

Ce déchirement retranscrit a quelque chose de fascinant. Sa lecture procure l’étrange sensation de se lire et de comprendre, entre les lignes même, ce que veut dire l’auteur. Puis arrive l’introspection, les interrogations : ai-je vécu les mêmes choses, les mêmes traumatismes ? Pourquoi se ressemble t-on tant, nous les enfants de nulle part ?

Car c’est bien de cela dont il est question : de choix subis et de destins non choisis. Samina Ali raconte Leyla, 18 ans, Indo-américaine autant indienne qu’américaine, musulmane bien malgré elle.

Elle raconte la recherche de soi à travers deux cultures, deux continents, deux familles : la sienne et la belle…

Au fil des pages, on aperçoit les inévitables écueils, et les mensonges qui rongent l’amour que nous recherchons tous au fond, parfois sans le savoir. Les mensonges au nom de la religion telle qu’interprétée, au nom de la culture, telle que figée et au mépris des intéressés.

La suite logique et le happy end ne se croiseront qu’à une condition : payer le lourd tribut que suppose la liberté : la vérité.

3 avril 2009

Rêve de poissons...

poisson_faitroppoisson_4Avril déjà, quatre mois bientôt que 2009 est dans nos vies. Ce qui nous paraissait loin: les arrivées, les échéances, les départs, les projets, les dossiers, les cartons, tout, tout est plus proche. En attendant les choses sérieuses, on profite du 1er jour de ce nouveau mois pour faire des poissons d'avril. Ces poissons qui trouveraient leurs origines dans l'Edit de Roussillon sont aussi une façon de célébrer le jour des fous ou...le jour de ceux qui refusent de voir la vie autrement.

Voici ma vision des choses en ce début d'avril...poisson_autoportrait

1 avril 2009

La fin de la journée de Baudelaire

hourtin_dec_2006__016La fin de la journée

Sous une lumière blafarde
Court, danse et se tord sans raison
La Vie, impudente et criarde.
Aussi, sitôt qu'à l'horizon

La nuit voluptueuse monte,
Apaisant tout, même la faim,
Effaçant tout, même la honte,
Le Poète se dit : " Enfin !

Mon esprit, comme mes vertèbres,
Invoque ardemment le repos ;
Le coeur plein de songes funèbres,

Je vais me coucher sur le dos
Et me rouler dans vos rideaux,
Ô rafraîchissantes ténèbres ! "

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27 mars 2009

Marine...Cap sur le Finistère

Année après année, les aléas de la vie font leur tri sélectif et demeurent les amis chers, les fidèles d'entre les fidèles...ceux à qui on n'a pas peur de tout dire, tout confier: les doutes, les rêves, les projets, les questions. Marine est de ce sérail. Forte et douce, intelligente et humble, mystérieuse et généreuse. Rencontrée en janvier 2003, sa route est depuis aussi un peu la mienne. La perspective qu'elle ne soit plus immédiatement "accessible", de ne plus faire le 64933 ou tapoter un mail via outlook change la donne.

Mais c'est ainsi, les chemins empruntés sont parfois sinueux mais finissent par nous mener vers des paysages rêvés. Puisse celui de Marine toujours croiser le mien et être de toute beauté, comme son sourire et son âme.

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26 mars 2009

Today is a good day to...

Vivre, écrire et ressentir...

Premier essai pour un mot, puis plusieurs, à la suite. Premier essai pour retranscrire ce qu'on ressent, pour apprendre aux autres, ce qu'on a soi-même appris, de soi et des autres. Je n'ai jamais su très bien quoi penser de cet "on line" impudique au début mais hypersensible malgré tout. Aujourd'hui, je m'y risque...Comme dit la chanson "Today is a good day..." et je complète "to live!"

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